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Grand Prix des Lycéens des Compositeurs 2023

Le 9 mars 2023 à Radio France a eu lieu la remise du Grand Prix Lycéen des Compositeurs.
Ce prix porté par la Maison de la Musique Contemporaine, initie tous les ans près de 5000 collégiens et lycéens à la musique contemporaine. Fondé en 2000, ce dispositif participe à la diffusion de ce répertoire en milieu scolaire et les invite à découvrir de nouvelles œuvres musicales et permet, par le biais de rencontres avec les compositeurs, d’engager une réflexion sur l’art et la création.
Le Prix se compose de trois distinctions : le Grand Prix Lycéen des Compositeurs, le Prix des collégiens et le Prix des professeurs.
Le Grand prix a été décerné cette année à :

Michel PETROSSIAN pour l’œuvre ” L’Ange Dardaïl ” pour violoncelle solo

Cette pièce fait partie d’un spectacle-ballet “Sept, les anges de Sinjar” créé le 27 mars 2022 au Festival du Printemps des Arts de Monte-Carlo par la compagnie de Danse Hallet Egayan et l’Ensemble Orchestral Contemporain sous la direction de Léo Margue.
Les musiques de ce spectacle sont de Michel Petrossian et Aram Hovhannisyan.

Interprète de l’enregistrement : Valérie Dulac, violoncelliste de l’Ensemble Orchestral Contemporain ( direction Bruno Mantovani)

https://gplc.musiquecontemporaine.org/edition/2023/

Partition : Édition Gravis
Diffusion : Label Printemps des Arts

” La pièce de Michel Petrossian, L’Ange Dardaïl, met en scène le chant sinueux d’un violoncelle seul, pour lequel le compositeur fait appel à de nombreux modes de jeu qui montrent toute la richesse sonore de l’instrument. La pièce est extraite d’un ballet, Sept, les Anges de Sinjar, chorégraphié par Michel Hallet Eghayan et inspirée du yézidisme, aussi appelée religion des sept anges. La pièce de Michel Petrossian retrace la création des anges (un par jour pendant sept jours) par Xwede (Dieu).

Ce contexte poétique et spirituel sert d’écrin à la musique et à la danse : six solos chorégraphiés, entrecoupés d’interludes musicaux qui laissent paraître des influences arméniennes, perses, arabes et hébraïques, précèdent le point culminant du septième jour, qui clôt l’œuvre dans un tutti général. Dans cette musique pensée pour la danse, le chant du violoncelle de L’Ange Dardaïl contient une certaine souplesse et intègre l’idée du mouvement, d’un geste musical libre et tournoyant.

Le compositeur joue aussi sur la confrontation de deux univers musicaux : il oppose la ligne mélodique au mouvement harmonique. Au monde harmonique, Michel Petrossian associe l’Occident, et par la ligne mélodique, c’est l’Orient qu’il évoque ; un Orient inspiré de la culture yézidie, riche en influences plurielles, au croisement de l’Asie centrale, du Maghreb, du Moyen-Orient, du Kurdistan. Le compositeur questionne ainsi l’idée de frontières musicales et s’amuse avec la porosité de ces notions.”

Cora Joris – Maison de la musique contemporaine

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