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ad lib
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Message par ad lib » jeu. mars 08, 2007 10:13 am

pour ma part, je pense que l'idéal serait une très bonne connaissance des intervalles ASSOCIEE aux noms des notes et à leurs hauteurs. C'est comme cela que j 'ai appris avec la méthode d'Arbareitaz, qui permet d'avoir le repère"intellectuel" (nom de la note ou de l'intervalle), plus le repère sensitif (son de la note ou de l'intervalle).
cela permet d'installer un très bon chant intérieur dès le déchiffrage: sans connaître du tout une pièce d'oreille, on peut l'entendre intérieurement et donc placer la justesse dès le déchiffrage, même sur de la musique atonale par exemple

il existe d'autres systèmes marchent mais celui -ci a l'avantage d'être très complet (les Français, qui par ailleurs ont d'autres défauts, sont d'ailleurs reconnus comme bons lecteurs)

cela dit, cela ne fonctionne pas pour les instruments polyphoniques qui par définition ne peuvent dire toutes leurs notes: que se passe -t-il dans la tête d'un pianiste qui joue un trait à plusieurs voix? j'ai l'impression qu'il les superpose à la fois horizontalement et verticalement, ayant à l'esprit à la fois chaque ligne séparément et l'intervalle formé par les deux voix. ( tiens, je vérifierai cela auprès de mon pianiste)
pour ça le sytème allemand qui privilégie l'intervalle par rapport aux noms des notes semble suffire
j'avais entendu à la radio qu'un compositeur allemand (schoenberg ou autre?) trouvait que chanter do ré.... n'était pas juste puisque on ne distingue pas si de sib, et qu'il fallait mieux chanter la la ou autre chose que de penser qu'en chantant les notes en faisant abstraction des altérations n'était pas une bonne chose.
quand c'est un si bémol je dis si mais je pense si bémol, ça ne m'a jamais posé problème

par ailleurs, on peut aussi vouloir chanter les noms des notes dans les passages rapides pour les clarifier: il ne s'agit alors pas d'intonation mais juste de diction et c'est vrai que ça marche: ce que j'aurai réussi à dire distinctement au tempo passe mieux sur l'instrument car l'anticipation est meilleure

en cours de musique de chambre je fais travailler les vents de cette manière et souvent je constate que cela ne fait pas du tout partie de leurs habitudes de travail: ils ont d'abord du mal puis quand le pli est pris cela les aide beaucoup, en particulier pour mémoriser (et là on revient au chapitre sr le par coeur)

comme quoi j'ai l'impression que les habitudes et traditions ont hélas souvent une grande place dans nos méthodes de travail :roll:

cela est-il une lacune pour ceux qui ne pratiquent pas de langue latine?
je ne saisis pas le rapport avec la langue?