partion
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Lorsque Bach a écrit "Le clavier bien tempéré", il s'imposait un défi : écrire dans les 24 tonalités (12 majeures et 12 mineures). Pour cela il fallait tempérer le clavier en l'accordant avec des demis-tons égaux.
On peut imaginer qu'un instrument accordé à l'époque pour sonner dans des tonalités telles que sol majeur ou ré majeur devait être une vraie casserole quand on voulait jouer du sol # mineur. D'où la nécessité du tempérament. C'était sans doute une innovation merveilleuse.
Les instruments à justesse non pré-définie, au contraire du clavecin et du piano, peuvent parfaitement s'adapter à une justesse tempérée ou non.
J'ai assez souvent l'impression que l'utilisation de 1/4 de tons ou d'autres inventions sonores, en musique contemporaine, seraient la conséquence d'un appauvrissement des moyens musicaux. Sans vouloir généraliser, bien sûr...
On peut imaginer qu'un instrument accordé à l'époque pour sonner dans des tonalités telles que sol majeur ou ré majeur devait être une vraie casserole quand on voulait jouer du sol # mineur. D'où la nécessité du tempérament. C'était sans doute une innovation merveilleuse.
Les instruments à justesse non pré-définie, au contraire du clavecin et du piano, peuvent parfaitement s'adapter à une justesse tempérée ou non.
J'ai assez souvent l'impression que l'utilisation de 1/4 de tons ou d'autres inventions sonores, en musique contemporaine, seraient la conséquence d'un appauvrissement des moyens musicaux. Sans vouloir généraliser, bien sûr...
- solène
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- doMi
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Je suis en option complémentaire musique à l'école, et on étudie la musique indienne.... je pense toutes les fois à vous:
leur octave se décompose en 66 demi-ton!!! donc les commas, c'est leur cuisine quotidienne
leur octave se décompose en 66 demi-ton!!! donc les commas, c'est leur cuisine quotidienne
"Quand on retire ce qu'on a dit, il reste toujours tout ce qu'on n'a pas dit..." Philippe Geluck
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Vive la cuisine indienne ! C'est vrai qu'il y a de quoi se perdre dans leur musique.Je suis en option complémentaire musique à l'école, et on étudie la musique indienne.... je pense toutes les fois à vous:
leur octave se décompose en 66 demi-ton!!! donc les commas, c'est leur cuisine quotidienne
Voilà une question intéressante : je dirais que oui, puisque le fa double-dièse est nécessairement la sensible du sol #. Et le double-dièse seEt, pour boucler la boucle, est-ce qu'un fa## est un fa + 10 comas ?
note : x .
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Bonjour,
quand mes élèves se plainte des double-dièses ("Pourquoi ce monsieur compositeur n'écrit-il pas un sol becarre, a place d'un fa##, puisque c'est quasiment la même chose..."), je les soulage avec la garanti, que la note après un double-dièse serait un mi ton plus haut. Je n'ai que très rarement vue autrement, alors ca peut faciliter le déchiffrage.
Quand j'accord un piano, je serre tous les quintes et augmente tous les quartes d'un cran, mais je ne le fais pas pareil dans tous les tonalités. Par exemple la quinte fa-do est moins serré, car la tonalité du fa est la plus calme. Comme ca, on a le charactère des tonalités differentes. Je crois, tous les accordeurs, qui accord à l'oreille le font comme ca. Quand le client pianiste à une idée plus précis, je peux aussi voir la température avec lui, par exemple quand c'est un pianiste du jazz, qui joue plutôt dans les tonalités bémolles, ca serait differente à un pianiste qui accompagne un violoniste, etc...
Nous avons une fois joué l'opéra des trois sous de Brecht/Weill. Il parait, que Weill, dans ca notation, à écrit les accords en dénomminant les touches du piano du facon plus simple que possible. Ca donne des trucs comme par exemple un accord de f# majeur: fa#, sib, do#. Le pianiste l était obligé de mettre les chiffres d'accords, tellement c'était difficile à lire.
N'est-ce pas une idée de Casals, l'intonation expressive, ou les mi tons sont plus serrés que la moitié d'un ton, et les tons sont plus écartés? J'en parle aux élèves, quand ils ont une montée chromatique, parce que la, un mi ton doit être la moitié d'un ton, sinon on n'arrive pas au but de la montée.
En outre, ni moi, ni mes élèves sont très sensibles aux nuances fines des differentes tonalités, dans la vie quotidienne, je suis déjà contente quand on évite les grosses erreurs.
Broder
quand mes élèves se plainte des double-dièses ("Pourquoi ce monsieur compositeur n'écrit-il pas un sol becarre, a place d'un fa##, puisque c'est quasiment la même chose..."), je les soulage avec la garanti, que la note après un double-dièse serait un mi ton plus haut. Je n'ai que très rarement vue autrement, alors ca peut faciliter le déchiffrage.
Quand j'accord un piano, je serre tous les quintes et augmente tous les quartes d'un cran, mais je ne le fais pas pareil dans tous les tonalités. Par exemple la quinte fa-do est moins serré, car la tonalité du fa est la plus calme. Comme ca, on a le charactère des tonalités differentes. Je crois, tous les accordeurs, qui accord à l'oreille le font comme ca. Quand le client pianiste à une idée plus précis, je peux aussi voir la température avec lui, par exemple quand c'est un pianiste du jazz, qui joue plutôt dans les tonalités bémolles, ca serait differente à un pianiste qui accompagne un violoniste, etc...
Nous avons une fois joué l'opéra des trois sous de Brecht/Weill. Il parait, que Weill, dans ca notation, à écrit les accords en dénomminant les touches du piano du facon plus simple que possible. Ca donne des trucs comme par exemple un accord de f# majeur: fa#, sib, do#. Le pianiste l était obligé de mettre les chiffres d'accords, tellement c'était difficile à lire.
N'est-ce pas une idée de Casals, l'intonation expressive, ou les mi tons sont plus serrés que la moitié d'un ton, et les tons sont plus écartés? J'en parle aux élèves, quand ils ont une montée chromatique, parce que la, un mi ton doit être la moitié d'un ton, sinon on n'arrive pas au but de la montée.
En outre, ni moi, ni mes élèves sont très sensibles aux nuances fines des differentes tonalités, dans la vie quotidienne, je suis déjà contente quand on évite les grosses erreurs.
Broder
- JBap
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- Enregistré le :sam. sept. 10, 2005 12:27 pm
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Un demi-ton, c'est la moitié d'un ton, dans la gamme tempérée (d'où le mot "ton")... il est donc impossible d'avoir 66 "1/2 tons" dans une octave, mais seulement 12. Après, à toi de me dire comment s'appelle la subdivision de l'octave dans la musique indoue !Domi 17 a écrit :Je suis en option complémentaire musique à l'école, et on étudie la musique indienne.... je pense toutes les fois à vous:
leur octave se décompose en 66 demi-ton!!! donc les commas, c'est leur cuisine quotidienne
- doMi
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Ok, c'était pour rendre compréhensible mon poste, que j'ai appelé ces subdivisions des demi-tons.. Ils ont des noms à coucher dehors.. et en plus c'est pas l'exact traduction à laquelle on s'attenderait en terme de musique européenne.. Mais pour le nombre, ça j'en suis sûre: 66 je sais pas quoi en une octave
"Quand on retire ce qu'on a dit, il reste toujours tout ce qu'on n'a pas dit..." Philippe Geluck
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bémol & C°
Je réponds vite fait à vos messages alors que :
1- je ne pratique pas de violoncelle et n'en pratiquerai jamais
2- je suis tombé par hasard sur ce forum par le mot "becare" sur Google, car j'avais oublié qu'il portait 2 "r"
Mais la discussion était forte intéressante, et j'ai remarqué qu'il y avait un oubli de la part de tous, provoquant une certaine confusion...
Il faut remonter à l'origine du solfège (là j'ai pas la date, j'ai pas ma soeur specialiste sous la main) et redécouvrir que les tons se divisaient non pas en 2 demi-tons, mais en 9 parties !
le dièse, c'était ajouter 4/9 de ton, le bémol en retirer 4/9...
Si on a fait un peu de maths au lycée, on comprend alors qu'un do # n'est pas égal à un ré bémol... et qu'un double dièse ne vaut pas un ton, etc...
A cette même époque, on accordait donc certains instruments en bémol ou en dièse (ils aimaient se compliquer la vie...).
Puis, sûrement pour des raisons de simplicité, on a coupé le ton en deux. C'est plus simple, plus propre, et franchement, à l'oreille (surtout celle du public non averti), on ne sent pas la différence !
Et qui si quelqu'un a des informations complémentaires, qu'il me le signale :)
1- je ne pratique pas de violoncelle et n'en pratiquerai jamais
2- je suis tombé par hasard sur ce forum par le mot "becare" sur Google, car j'avais oublié qu'il portait 2 "r"
Mais la discussion était forte intéressante, et j'ai remarqué qu'il y avait un oubli de la part de tous, provoquant une certaine confusion...
Il faut remonter à l'origine du solfège (là j'ai pas la date, j'ai pas ma soeur specialiste sous la main) et redécouvrir que les tons se divisaient non pas en 2 demi-tons, mais en 9 parties !
le dièse, c'était ajouter 4/9 de ton, le bémol en retirer 4/9...
Si on a fait un peu de maths au lycée, on comprend alors qu'un do # n'est pas égal à un ré bémol... et qu'un double dièse ne vaut pas un ton, etc...
A cette même époque, on accordait donc certains instruments en bémol ou en dièse (ils aimaient se compliquer la vie...).
Puis, sûrement pour des raisons de simplicité, on a coupé le ton en deux. C'est plus simple, plus propre, et franchement, à l'oreille (surtout celle du public non averti), on ne sent pas la différence !
Et qui si quelqu'un a des informations complémentaires, qu'il me le signale :)
- Fabienne
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- JBap
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Re: bémol & C°
Si, énormément !iBeb a écrit :Puis, sûrement pour des raisons de simplicité, on a coupé le ton en deux. C'est plus simple, plus propre, et franchement, à l'oreille (surtout celle du public non averti), on ne sent pas la différence !
- cellosoleil
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Re: bémol & C°
Il ne faut jamais dire "Fontaine, je ne boirai jamais de ton eau !" ...iBeb a écrit :Je réponds vite fait à vos messages alors que :
1- je ne pratique pas de violoncelle et n'en pratiquerai jamais