Oui alors bon, les 35 heures chez les profs, excuse-moi, mais sur l'année, ils en font beaucoup moins, vacances obligent. Quant aux retraites, es-tu bien sûr que les profs vont à la retraite au même âge que ds le privé ?
En ce qui concerne le CPE, c une autre histoire, j'ai trouvé noble que les profs soutiennent cette action, qu'ils aient compris que ça faisait partie de leur job, à savoir préparer l'avenir de leurs élèves.
"Si les profs ont autant de soi-disant intérêts, pourquoi ceux qui le leur reprochent ne deviennent pas eux aussi profs. C'est peut-être pour le simple plaisir de critiquer, ou par simple jalousie." dis-tu... alors d'abord, g rarement vu qqn jaloux d'un prof, tout simplement parce qu'être prof est (je pense) une vocation, et si on le devient pas, on le regrette rarement. Mais bcp trop de profs n'ont pas cette vocation (ou en tous cas cette vocation les quitte vite), et sont tout-de-même profs.
En ce qui concerne les médecins, d'abord je ne parlais pas des généralistes mais bien ceux qui font des gardes de 12h 6jours par semaine ds les hôpitaux publics. Et ensuite, même les généralistes, je trouve que vouloir bien gagner sa vie après au minimum 7ans d'études, c justifié. Forcément, plus tu fais d'études, moins tu commences tôt à gagner ta vie ! Et les 1€ de revalorisation, c pas pour eux mais pr la sécu.
"Enfin si j'ai bien compris ton raisonnement, les profs sont au service des parents et des élèves, et ne doivent pas profiter de leur vie privée autant qu'ils le veulent, si ils sont sollicités. Super." et ben ouais. j'irais jusque là. Pour moi, la vocation de professeur implique cette éventualité, celle d'être au service des élèves (pas des parents), même lorsque ça dépasse le cadre de leur enseignement.
les profs de l'éducation nationale
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Eos
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Mais justement je veux devenir prof moi, mais c'était par réelle motivation et quand je vois tous ces profs qui se fichent des élèves sans avoir conscience qu'ils ont l' avenir de ces derniers entre leurs mains , ça me dégoûte. Non, je ne voulais pas généraliser, j'ai eu des profs géniaux mais qui se comptent sur les doigts de la main, mais combien d'autres je ne dirais pas mauvais ( car s'ils font de leur mieux, même mauvais- et j'en ai aussi eu dans ce cas- je ne leur reproche rien), mais animés d'une telle MAUVAISE VOLONTE... Et j'en ai eu beaucoup beaucoup surtout au lycée. J'ai l'impression que la mauvaise volonté de généralise au sein de l'éducation nationale (mais il y a bien sûr des professeurs très méritants dont l'EN peut être fière).Pierrot a écrit :.
Si les profs ont autant de soi-disant intérêts, pourquoi ceux qui le leur reprochent ne deviennent pas eux aussi profs. C'est peut-être pour le simple plaisir de critiquer, ou par simple jalousie.
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Madame Irma
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cellosoleil
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Pierrot, Pierrot, ne prends pas la mouche s'il te plaît, il n'y avait, de ma part du moins, aucune volonté de critiquer en masse une corporation.
Chez les profs comme chez les bibliothécaires
comme partout, il y a des gens biens et des crétins, des passionnés et des démotivés, des énergiques et des mollusques ...
Un "super prof", c'est quelqu'un qui te marque pour la vie, quelqu'un qui te donne envie de t'intéresser à la matière enseignée même si ce n'était pas ta tasse de thé au départ.
J'ai eu, trois ans durant, une prof d'anglais extraordinaire : nous ne savions jamais en entrant en cours si elle nous ferait regarder un film, chanter une comédie musicale ou du Leonard Cohen, débattre de l'apartheid ou autre curiosité du moment. Pourtant, je n'aimais pas tellement l'anglais, je préférais l'allemand. Mais il se trouve que, 20 ans plus tard et n'ayant jamais parlé anglais entretemps, je me suis trouvée très surprise de comprendre une chorégraphe américaine me raconter la vie de Georges Balanchine ... Je n'ai jamais oublié cette femme, ni le prof de français qui nous interprétait les passages chantés de Rabelais et a su me passionner pour la littérature. Mais je me souviens aussi avoir pleuré en entendant le prof d'allemand donner, avec un accent français abominable, des cours totalement insipides ...
Les profs sont en permanence regardés, évalués, parce qu'ils ont une importance phénoménale dans la construction d'un enfant. Je pense qu'ils devraient être davantage accompagnés. La prof de SVT qui a gifflé un gamin de sixième est plus à envoyer chez un psy qu'au tribunal. Les délégués de la classe de mon fils dans laquelle ceci s'est passé, ont foncé chez le CPE sur le thême "M'sieur, c'est pas normal" et se sont entendus dire "s'il vous plaît, laissez tomber, elle a assez de soucis comme ça". Réponse choquante au premier abord mais qui a fait comprendre aux gamins que les profs étaient des êtres humains.
J'admire les jeunes qui font le choix d'enseigner par passion et j'espère qu'il y en aura toujours et de plus en plus. Ceux-là auront toute mon aide et mon indulgence pour les inévitables loupés (qui n'en fait pas ?) mais ceux qui profitent du pouvoir qu'ils ont pour enterrer un gamin (jugements sur l'être : meurtriers !) me trouveront sur leur chemin, impitoyable !
Chez les profs comme chez les bibliothécaires
comme partout, il y a des gens biens et des crétins, des passionnés et des démotivés, des énergiques et des mollusques ...Un "super prof", c'est quelqu'un qui te marque pour la vie, quelqu'un qui te donne envie de t'intéresser à la matière enseignée même si ce n'était pas ta tasse de thé au départ.
J'ai eu, trois ans durant, une prof d'anglais extraordinaire : nous ne savions jamais en entrant en cours si elle nous ferait regarder un film, chanter une comédie musicale ou du Leonard Cohen, débattre de l'apartheid ou autre curiosité du moment. Pourtant, je n'aimais pas tellement l'anglais, je préférais l'allemand. Mais il se trouve que, 20 ans plus tard et n'ayant jamais parlé anglais entretemps, je me suis trouvée très surprise de comprendre une chorégraphe américaine me raconter la vie de Georges Balanchine ... Je n'ai jamais oublié cette femme, ni le prof de français qui nous interprétait les passages chantés de Rabelais et a su me passionner pour la littérature. Mais je me souviens aussi avoir pleuré en entendant le prof d'allemand donner, avec un accent français abominable, des cours totalement insipides ...
Les profs sont en permanence regardés, évalués, parce qu'ils ont une importance phénoménale dans la construction d'un enfant. Je pense qu'ils devraient être davantage accompagnés. La prof de SVT qui a gifflé un gamin de sixième est plus à envoyer chez un psy qu'au tribunal. Les délégués de la classe de mon fils dans laquelle ceci s'est passé, ont foncé chez le CPE sur le thême "M'sieur, c'est pas normal" et se sont entendus dire "s'il vous plaît, laissez tomber, elle a assez de soucis comme ça". Réponse choquante au premier abord mais qui a fait comprendre aux gamins que les profs étaient des êtres humains.
J'admire les jeunes qui font le choix d'enseigner par passion et j'espère qu'il y en aura toujours et de plus en plus. Ceux-là auront toute mon aide et mon indulgence pour les inévitables loupés (qui n'en fait pas ?) mais ceux qui profitent du pouvoir qu'ils ont pour enterrer un gamin (jugements sur l'être : meurtriers !) me trouveront sur leur chemin, impitoyable !
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Kentincelliste
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Eh bien quel débat ! (même si j'ai lu qu'en diagonal)
Figurez-vous que je n'ai eu qu'un seul prof que je qualifirai de mauvais juqu'a présent (elle a même faillit me dégoûter de la physique la bougresse). Pourtant j'en suis rendu a pas mal d'année sur les bancs de l'école.
Sinon je trouve que la question n'a aucun sens posé de cette façon pasque on ne peut pas généraliser à l'ensemble de la profession la maigre proportion de profs que l'on a eu.
P.S. ça fait longtemps Pierrot qu'est que tu fait de beau en Allemagne ?
Figurez-vous que je n'ai eu qu'un seul prof que je qualifirai de mauvais juqu'a présent (elle a même faillit me dégoûter de la physique la bougresse). Pourtant j'en suis rendu a pas mal d'année sur les bancs de l'école.
Sinon je trouve que la question n'a aucun sens posé de cette façon pasque on ne peut pas généraliser à l'ensemble de la profession la maigre proportion de profs que l'on a eu.
P.S. ça fait longtemps Pierrot qu'est que tu fait de beau en Allemagne ?
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Aurore
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cellosoleil
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Aurore
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cellosoleil
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Moi j'ai lu, il y a longtemps, un article sur une expérience dans une école primaire où les gamins étaient pas mal en échec. Un instit décidait de les faire jouer en orchestre, je vous passe les détails pratiques mais à la fin, la violence avait disparu (ou presque, hein ?) et ils passaient tous dans la classe au dessus (CM1 je crois).
Et qu'a fait l'éducation nationale ???
Rien !
Et qu'a fait l'éducation nationale ???
Rien !
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thibaut_63
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J'ai lu l'article dans le numéro juillet-aôut du monde de la musique avec Alagna en couverture. Il s'agit d'une classe de 5éme à Cergy-Pontoise.cellosoleil a écrit :Moi j'ai lu, il y a longtemps, un article sur une expérience dans une école primaire où les gamins étaient pas mal en échec. Un instit décidait de les faire jouer en orchestre, je vous passe les détails pratiques mais à la fin, la violence avait disparu (ou presque, hein ?) et ils passaient tous dans la classe au dessus (CM1 je crois).
Et qu'a fait l'éducation nationale ???
Rien !
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Aurore
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ca y est, j'ai fini !! 
Voilà l'article :
Orchestres en herbe
Si l’on vous dit que des élèves de 5° d’un collège de banlieue en grande difficulté scolaire ont vu leur résultats monter en flèche et sont tous passés en seconde, vous croirez à un conte. Et pourtant cela existe... grâce à la musique. Et si l’on prenait enfin au sérieux le rôle social de la musique ?
Le constat est sans appel : en 2001, on comptait quelques 244 228 élèves inscrits dans les CNR, ENM ou écoles municipales de musiques pour un total de 12 135 000 élèves, du primaire à la terminale, selon les chiffres de l’Education Nationale. Soit 2% d’élèves musiciens dans l’Hexagone !
C’est à l’occasion d’un voyage au Japon que JC Decalonne, le très dynamique dirigeant de l’enseigne Feeling Musique, spécialisé dans les instruents à vent, rue de Rome à Paris, prend conscience de l’intérêt que le Japon porte à l’éducation aritstique et musicale. Dans les petites classes primaires, tout le monde joue d’un instrument sous la conduite de son instituteur, avec en plus le sourir aux lèvres à la simple évocation du mot musique. Toutes les disciplines sont dispensées : musique, ats plastiques, chorégraphie. C’est le fondement même de tout enseignement et art de vivre. En France, cependant, une étude statistique initiée par la Chambre symdicale de la facture instrumentale, dont le président est P. Selmer, donne alors le pourcentage alarmant de 2% d’apprentis musiciens dans l’Hexagone.
L’exclusion et l’échec
Une réflexion s’engage, sui met aussitôt en luùière l’isolement des jeunes musiciens à l’école : ce derniers se sentent complètement marginalisés dans leur pratique musicale en milieu scolaire. En tant que rapporteur de la commission du développement des pratiques instrumentales, JC Decalonne met alors en oeuvre une nouvelle forme de patique instrumentale à l’école. Il crée les deux premières classes d’orchestre (instruments à vent) à Auvers-sur-Oise, dans une école primaire, et à Cergy-Pontoise, au collège des Explorateurs, dans une classe de 5° avec des élèves de 12 et 13 ans issus de milieux sociaux en très grande difficulté, promis à un échec scolaire irrémédiable. En effet, on estimait alors que pas plus de 2 élèves sur 20 seraient en mesure de franchir le seuil de la classe de seconde !
Première surprise : durant la prise de contact et la présentation des instruments prêtés aux élèves, l’attention de ces derniers est totale. Ils intègrent instantanément la nécessité des soins requis par les instruments ainsi que le respect des fréquences de répétitions. Deuxième surprise : aucun instrument n’a été volé ou déterioré, puisque la confiance était la règle de base. Trompettes, trombones, tubas, cors, clarinettes, saxophones ont été respectivement fournis gracieusement par Feeling Musique et la CSFI, mais aussi par Selmer, Yamaha et Buffet Crampon, soit un total d’une conquantaine d’instruments de très belle qualité, supérieure à celle de simples intruments d’étude.
« Dans un premier temps, précise JC Decalonne, nous avons présenté aux jeunes les instruments pendant plusieurs semaines afin de démystifier la pratique instrumentale, favoriser la connaissance des instruments et leur accessibilité. Nous leur avons également appris à les tenir, comment positioner les embouchures, fixer les becs ainsi que les anches de clarinette et saxophones, ert a sortir les premières notes. Les filles jouaiet aussi bien des gros cuivres, car il faut savoir qu’un tuba est en fait plus facile à jouer qu’une trompette. Ainsi, par exemple, dans les brass bands de Norvège, tous les pupitres de gros cuivres sont tenus par des filles. »
Pas une heure de colle !
L’expérience a commencé en octobre 1999 à Auvers-sur-Oise, et en 2000 à Cergy-Pontoise. La classe du collèges des Explorateurs de Cergy-Pontoise est prise en main par JC Decalonne, Mireille Lépinoy, professeur de musique et clarinettiste, et Fabris Colas, nommé chef d’orchestre de cette initiative pilote, mais également corniste et percussioniste. Les cuivres seront sous la responsablitité de F. Colas et les bois sous l’autorité de M. Lépinoy.
La progresion des élèves permet d’envisager la venue de professeurs spécialisés de différentes écoles de musique municipales tandis que le comportement général de la classe évolu d’une façon inespérée. Une classe qui va devenir classe d’excellence du collège avec une métamorphose des résultats scolaires dans toutes les disciplines. Fait rarissime, pas une heure de colle n’aura été donnée durant deux ans ! Par la suite, la classe d’orchestre a obtenu le prix de l’innovation éducative décernée par la Ligue de l’éducation émanant de l’EN. Des soutiens viendront également de partenaires privés comme Aéroports de Paris et la fondation Mc Donalds qui aloueront des subvention afin de faire l’acquisition de 25 nouveaux instruments répartis à parts égales entre cuivres et bois.
Croire en l’avenir
Aujourd’hui, l’expérience est entièrement renouvelée sur un cycle de 3 ans et Cergy-Pontoise s’est engagée à faire intervenir tous les professeurs de l’école de musique concernée par l’opération. La seconde génération d’élève a ainsi débuté ce cycle de 3 ans en 2003. L’enthousiasme est à son comble puisque nombre d’inscriptions n’ont pas pu être satisfaites.
Cette extraordinaire expérience de classe d’orchestre à l’écoles est mise à l’honneur à l’occasion de nombreux concerts et invitations de villes désireuses de tenter à leur tour l’expérience. Ainsi, la ville de Dunkerque a invité la classe de Cergy-Pontoise dans la perspective d’investir l’allocation de fonds sociaux européens pour créer des classes d’orchestre pour les instruments à vents et à cordes. Aujourd’hui, Dunkerque compte plus de 20 classes d’orchestre avec création de postes à la clé et formation des intervenants.
« Partout où fonctionnent les classes d’orchestre à l’école, précise JC Decalonne, les jeunes ont une raison de croire en l’avenir. Les intervenants qui les encadrent s’occupent vraiment d’eux. Ils les encouragent et les jeunes bénéficient d’une véritable égalité des chances. Ils sont conscients d’avoir échappé à un triste sort. Ainsi, la 1° classe de Cergy-Pontoise est arrivé à un reccord historique puisque 100% des élèves ont pu accéder à la classe de seconde. En revanche, je ne me sens pas encouragé par les instances ministérielles, qui ont pourtant manifesté de l’intérêt pour ce projet. »
Reste que les classes d’orchestre à l’école se révèlent être une véritable réponse aux problèmes de scolarité et de comportement des jeunes et qu’aujourd’hui, on en compte plus d’une centaine en France. Un chiffre qui devrait doubler dans un très proche avenir.
Yves Guilloux, « Le monde de la musique », juillet-août 2006.
Voilà l'article : Orchestres en herbe
Si l’on vous dit que des élèves de 5° d’un collège de banlieue en grande difficulté scolaire ont vu leur résultats monter en flèche et sont tous passés en seconde, vous croirez à un conte. Et pourtant cela existe... grâce à la musique. Et si l’on prenait enfin au sérieux le rôle social de la musique ?
Le constat est sans appel : en 2001, on comptait quelques 244 228 élèves inscrits dans les CNR, ENM ou écoles municipales de musiques pour un total de 12 135 000 élèves, du primaire à la terminale, selon les chiffres de l’Education Nationale. Soit 2% d’élèves musiciens dans l’Hexagone !
C’est à l’occasion d’un voyage au Japon que JC Decalonne, le très dynamique dirigeant de l’enseigne Feeling Musique, spécialisé dans les instruents à vent, rue de Rome à Paris, prend conscience de l’intérêt que le Japon porte à l’éducation aritstique et musicale. Dans les petites classes primaires, tout le monde joue d’un instrument sous la conduite de son instituteur, avec en plus le sourir aux lèvres à la simple évocation du mot musique. Toutes les disciplines sont dispensées : musique, ats plastiques, chorégraphie. C’est le fondement même de tout enseignement et art de vivre. En France, cependant, une étude statistique initiée par la Chambre symdicale de la facture instrumentale, dont le président est P. Selmer, donne alors le pourcentage alarmant de 2% d’apprentis musiciens dans l’Hexagone.
L’exclusion et l’échec
Une réflexion s’engage, sui met aussitôt en luùière l’isolement des jeunes musiciens à l’école : ce derniers se sentent complètement marginalisés dans leur pratique musicale en milieu scolaire. En tant que rapporteur de la commission du développement des pratiques instrumentales, JC Decalonne met alors en oeuvre une nouvelle forme de patique instrumentale à l’école. Il crée les deux premières classes d’orchestre (instruments à vent) à Auvers-sur-Oise, dans une école primaire, et à Cergy-Pontoise, au collège des Explorateurs, dans une classe de 5° avec des élèves de 12 et 13 ans issus de milieux sociaux en très grande difficulté, promis à un échec scolaire irrémédiable. En effet, on estimait alors que pas plus de 2 élèves sur 20 seraient en mesure de franchir le seuil de la classe de seconde !
Première surprise : durant la prise de contact et la présentation des instruments prêtés aux élèves, l’attention de ces derniers est totale. Ils intègrent instantanément la nécessité des soins requis par les instruments ainsi que le respect des fréquences de répétitions. Deuxième surprise : aucun instrument n’a été volé ou déterioré, puisque la confiance était la règle de base. Trompettes, trombones, tubas, cors, clarinettes, saxophones ont été respectivement fournis gracieusement par Feeling Musique et la CSFI, mais aussi par Selmer, Yamaha et Buffet Crampon, soit un total d’une conquantaine d’instruments de très belle qualité, supérieure à celle de simples intruments d’étude.
« Dans un premier temps, précise JC Decalonne, nous avons présenté aux jeunes les instruments pendant plusieurs semaines afin de démystifier la pratique instrumentale, favoriser la connaissance des instruments et leur accessibilité. Nous leur avons également appris à les tenir, comment positioner les embouchures, fixer les becs ainsi que les anches de clarinette et saxophones, ert a sortir les premières notes. Les filles jouaiet aussi bien des gros cuivres, car il faut savoir qu’un tuba est en fait plus facile à jouer qu’une trompette. Ainsi, par exemple, dans les brass bands de Norvège, tous les pupitres de gros cuivres sont tenus par des filles. »
Pas une heure de colle !
L’expérience a commencé en octobre 1999 à Auvers-sur-Oise, et en 2000 à Cergy-Pontoise. La classe du collèges des Explorateurs de Cergy-Pontoise est prise en main par JC Decalonne, Mireille Lépinoy, professeur de musique et clarinettiste, et Fabris Colas, nommé chef d’orchestre de cette initiative pilote, mais également corniste et percussioniste. Les cuivres seront sous la responsablitité de F. Colas et les bois sous l’autorité de M. Lépinoy.
La progresion des élèves permet d’envisager la venue de professeurs spécialisés de différentes écoles de musique municipales tandis que le comportement général de la classe évolu d’une façon inespérée. Une classe qui va devenir classe d’excellence du collège avec une métamorphose des résultats scolaires dans toutes les disciplines. Fait rarissime, pas une heure de colle n’aura été donnée durant deux ans ! Par la suite, la classe d’orchestre a obtenu le prix de l’innovation éducative décernée par la Ligue de l’éducation émanant de l’EN. Des soutiens viendront également de partenaires privés comme Aéroports de Paris et la fondation Mc Donalds qui aloueront des subvention afin de faire l’acquisition de 25 nouveaux instruments répartis à parts égales entre cuivres et bois.
Croire en l’avenir
Aujourd’hui, l’expérience est entièrement renouvelée sur un cycle de 3 ans et Cergy-Pontoise s’est engagée à faire intervenir tous les professeurs de l’école de musique concernée par l’opération. La seconde génération d’élève a ainsi débuté ce cycle de 3 ans en 2003. L’enthousiasme est à son comble puisque nombre d’inscriptions n’ont pas pu être satisfaites.
Cette extraordinaire expérience de classe d’orchestre à l’écoles est mise à l’honneur à l’occasion de nombreux concerts et invitations de villes désireuses de tenter à leur tour l’expérience. Ainsi, la ville de Dunkerque a invité la classe de Cergy-Pontoise dans la perspective d’investir l’allocation de fonds sociaux européens pour créer des classes d’orchestre pour les instruments à vents et à cordes. Aujourd’hui, Dunkerque compte plus de 20 classes d’orchestre avec création de postes à la clé et formation des intervenants.
« Partout où fonctionnent les classes d’orchestre à l’école, précise JC Decalonne, les jeunes ont une raison de croire en l’avenir. Les intervenants qui les encadrent s’occupent vraiment d’eux. Ils les encouragent et les jeunes bénéficient d’une véritable égalité des chances. Ils sont conscients d’avoir échappé à un triste sort. Ainsi, la 1° classe de Cergy-Pontoise est arrivé à un reccord historique puisque 100% des élèves ont pu accéder à la classe de seconde. En revanche, je ne me sens pas encouragé par les instances ministérielles, qui ont pourtant manifesté de l’intérêt pour ce projet. »
Reste que les classes d’orchestre à l’école se révèlent être une véritable réponse aux problèmes de scolarité et de comportement des jeunes et qu’aujourd’hui, on en compte plus d’une centaine en France. Un chiffre qui devrait doubler dans un très proche avenir.
Yves Guilloux, « Le monde de la musique », juillet-août 2006.
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Emmanuel B.
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Pierrot
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J'ai lu juste en diagonale, mais ne t'inquiète pas cellosoleil, je ne bondis pas, je réagissais seulement à chaud.
Jbap : la retraite des profs est à 65 ans maintenant.
Amon : merci pour l'article.
PS pour Kentincelliste : effectivement je n'avais pas participé depuis longtemps. je participe à un échange de professeurs du premier degré, j'enseigne ici le français dans une école allemande juste au nord de Berlin. C'est intéressant, mais les élèves sont très indisciplinés ici, avec tous les profs et ça a l'air d'être une constante en Allemagne (avec des nuances). J'ai par exemple une classe où les enfants jouent au foot pendant le cours, c'est assez étonnant... C'est un cas extrême mais ça existe bien, il faut le voir pour le croire. Un élève a menacé un prof de procès... Pourtant ce n'est pas une école particulièrement sensible (c'est peut-être la raison d'ailleurs). Sinon les élèves en tant qu'individualités sont très sympas.
Jbap : la retraite des profs est à 65 ans maintenant.
Amon : merci pour l'article.
PS pour Kentincelliste : effectivement je n'avais pas participé depuis longtemps. je participe à un échange de professeurs du premier degré, j'enseigne ici le français dans une école allemande juste au nord de Berlin. C'est intéressant, mais les élèves sont très indisciplinés ici, avec tous les profs et ça a l'air d'être une constante en Allemagne (avec des nuances). J'ai par exemple une classe où les enfants jouent au foot pendant le cours, c'est assez étonnant... C'est un cas extrême mais ça existe bien, il faut le voir pour le croire. Un élève a menacé un prof de procès... Pourtant ce n'est pas une école particulièrement sensible (c'est peut-être la raison d'ailleurs). Sinon les élèves en tant qu'individualités sont très sympas.