Marre de la philo

Il n'y a pas que le violoncelle dans la vie. Discutez de tout et de rien dans ce forum.
Madame Irma
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Message par Madame Irma » jeu. juin 22, 2006 1:56 pm

damned, démasqued!!

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Intermezzo
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Message par Intermezzo » jeu. juin 22, 2006 2:16 pm

Ya pas d'accent en anglais...
:lol:
"La musique, c'est du bruit qui pense." Victor Hugo

poco
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Message par poco » sam. août 19, 2006 10:10 pm

héhé
la philo j'en ai jamais fait de ma vie... mais j'entant tout le monde qui ralle... pour tout te dire, même si tu t'en aperçoit pas je pense que la phylo t'as ouvert l'esprit et te facilite l'élocution...
moi je regrette de ne pas en avoir fait il (m'arrive et oui…) à avoir des discutions avec de personnes soit beaucoup plus vielles que moi ou des personnes qui ont des idées bien posées et je panse que la philo t'aide à trouver des arguments qui tienne la route et qui te permet de ne pas te faire écrasé pas les autres...
mais c'est sur, tout dépend du sujet. au bac de français j'ai eu :
la poésie permet d'exprimer la colère la tristesse la joie la peur l'euphorie etc.. trouver un autre moyen qui peux exprimer ces sentiments... bas devine se que j'ai pris!!!! la music !!!!! et là, quand faut remplir 2 pages double t'as pas trop de male....tu te met dans le contexte t'es bewitch et faut dire j'avais un pote qui te sort des phrases philosophique sur la music donc dir ça aide... et avec tous ça t'as la mention
lol

enfin j’ai se que je pense m’ai-je rappel que j’ai jamais fait de philo donc je rev1drais en parler si un jour j’en fait lol
:?

Solinette
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philosophons...

Message par Solinette » mar. août 22, 2006 4:36 pm

La philo, tu en as marre parce que tu dois être obligée de travailler des sujets qui ne t'intéressent pas plus que ça...
Je me souviens de la philo en terminale, mon engouement allait de +++ :D à --- :x selon les thèmes abordés : Autrui et le langage, j'aimais beaucoup, par contre l'Art, pas du tout et d'ailleurs je n'ai jamais rien compris à la mort de l'art. En plus, ça n'a rien à voir avec les passions extérieures, parce que j'étais dans une classe d'histoire des arts... mais justement, je préférais traîner dans les musées et décrypter des oeuvres plutôt que réfléchir dessus... ça me paraissait trop évasif pour un thème que je considère profondément ancré dans le concret !

Bref, tout ça pour dire que si tu en as assez de la philo maintenant, c'est certainement que tu n'as pas encore trouvé ni le thème, ni l'auteur qui déclenchera le "tilt" :wink: dans ton coeur.
Ou peut-être que tu abordes la philo de manière trop "scolaire" ? Si pour toi la philo n'est que cette hernie dans des études de lettres que tu aimes, inconsciemment tu la refoules... Il faudrait peut-être que tu lises des bouquins de philo (grands ou petits) juste comme ça, sans les ficher, et en les ayant choisis toi-même en fonction de ce que tu aimes comme de ton programme. Comme ça, tu auras le sentiment de t'approprier la philo toi-même, et déjà tu auras une petite réponse à ta question : "la philo, ça sert... à se faire plaisir, hé oui !" :lol:

Bon courage
xxx

PS : ce ne sont pas des paroles en l'air : en Chartes, on n'a pas de philo, mais de la "composition française" et en fait, c'est de la philo appliquée aux textes littéraires, de la philo qui sert ! :P

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Stéphane
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Message par Stéphane » mer. août 23, 2006 1:11 pm

Quoi?? Qu'ouies-je? Aurore se demandant à quoi sert la philo??
Bo, avis personnel : la philo, si elle est bien enseignée, consiste à apprendre aux élèves à réfléchir. On te donne des schémas de pensée (platon, descartes, alain ou Jean-Sol Partre) que tu pourras ensuite assimiler et reproduire d'une façon ou d'une autre.
"Je ne vois pas ce que ça m'a apporté" : autant que l'apprentissage du piano, du violoncelle, que d'aller au musée voir des tableaux, d'avoir écouté Jacqueline du Pré dans le concerto de Schuman. Ca t'a apporté de nouveaux éléments pour construire ta pensée et la développer.
Si par exemple tu réfléchis comment et pourquoi tu penses, et bien ça te permettra d'envisager ce que tu vois sous un nouvel angle. Mais je ne t'apprend rien, vu que tu es en Khâgne.
Même si mon prof était pourrie (j'ai relevé ses lapsi pendant 2h et il y a i de quoi le faire renvoyer de l'éducation nationale tellement ses références son fausses et nulles), j'ai vraiment apprécié la philo l'année dernière, et j'espère ne pas trop avoir du mal l'année prochaine en hypokhâgne cette année vu que je passe de ES à Littéraire!

Solinette tu fais prépa Chartes ou tu fais partie des 13 heureux ayant réussi le concours A ou B?

Et c'est vrai que l'art en philo est vraiment mal traîté. On reste trente ans sur Kant ("l'art n'a d'autre vocation que l'art, s'il en a une autre alors ce n'est plus de l'art" eurhk) et on voit la vision Freudienne de l'artiste (qui, comme chacun le sait, n'est devenu artiste que par déception et frustration sexuelle et de ne pas avoir réussi à obtenir argent et pouvoir) qui ne correspond que de très loin à ma vision de l'art....

Simplement, très chère Eos, tu dois faire une saturation de philo. Pareil que si tu jouais 4h d'affilé d'un instrument quelconque (voire du vlc)!

bon à plus, et pour ceux qui rentre en Terminale, la philo est une matière géniale!!!!!!! crédié....!
Stéphane
Le violoncelle, c'est le contraire du loto.
C'est pas facile, c'est cher et ça rapporte rien.

Madame Irma
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Message par Madame Irma » mer. août 23, 2006 1:18 pm

Stéphane a écrit :Bo, avis personnel : la philo, si elle est bien enseignée, consiste à apprendre aux élèves à réfléchir. On te donne des schémas de pensée (platon, descartes, alain ou Jean-Sol Partre) que tu pourras ensuite assimiler et reproduire d'une façon ou d'une autre.

je suis à la fois d'accord et à la fois un peu gênée par ce raisonnement. Quand le prof de philo débarque du ciel des idées et te dit "t'inquiète, mon brave petit, je vais te dire quoi et comment penser", je trouve que ca fait un peu formatage... Et ca ne m'intéresse pas de penser comme descartes, ça m'intéresse de penser comme MOI!

Cela dit, j'ai eu une prof nulle de chez nulle. Mais je pense aussi que le système français (un an de gavage pour le bac) est stupide : soit il faudrait faire dela philo tout au long de sa scolarité (cf les ateliers philo dans certaines écoles primaires), soit plutôt à la fac - que les lycéens ne se vexent pas, mais je crois que 16 ou 17 ans, c'est souvent jeune pour les théories abstraites enseignées en philo (en tout cas, je n'ai jamais rien compris :roll: )

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Eos
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Message par Eos » mer. août 23, 2006 7:18 pm

bh a écrit :
(en tout cas, je n'ai jamais rien compris :roll: )
Moi non plus, j'apprends, je lis des ouvrages philosophiques mais je ne comprends pas grand chose. Et puis j'oublie vite le peu que j'ai compris.

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Stéphane
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Message par Stéphane » jeu. août 24, 2006 1:29 pm

Tout à fait d'accord avec toi, Bh. Quand un prof prétend nous apprendre quoi penser, il se fout le doigt dans l'oeil. Il n'a rien compris à ce que "enseigner la philo" veut dire!
La philo, c'est l'Histoire de la pensée. On peut faire une frise chronologique avec 1968 : Mai 68 - jean-paul sartre et l'existentialisme
Ca permet de montrer l'évolution de la pensée par rapport à un "objet philosophique".
En ce sens, la Bible par exemple est un gros bouquin de philo, puisqu'elle montre l'évolution de la pensée d'un peuple à propos d'un object philosophique, à savoir Dieu.
Mais attention, ça ne veut pas dire que ça apprend à penser "comme" : ça apprend comment on PEUT penser. Après on fait son tri dans ce qui nous plait et ce qui nous plait pas, et on peut, en faisant une sorte de "melting-pot" de tout ce qu'on a appris pour, à notre tour, avoir ses propres opinions sur la liberté, l'art...
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soko
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Message par soko » mar. août 29, 2006 12:32 am

c'est rigolo ce topic. Peut-être que mon expérience apportera quelque chose à son auteur accablée...
La fin de mes études obligatoires, le gymnase (votre lycée), je l'ai fait avec une orientation bien littéraire: spécialisation arts visuels et philo, j'avais beaucoup de cours d'histoire de l'art, de français et de langues... Et puis quand j'ai eu ma maturité fédréale (le bac quoi), j'en ai eu absolument marre de tout ça. J'avais l'impression que, qu'il s'agisse d'une oeuvre, d'un roman ou d'un courant philosophique, on pouvait absolument tout en dire et son contraire, et que rien n'était fixe. J'en pouvais plus.
Pendant ces dernières années j'ai arrêté le violoncelle et je me suis mis au clavier... d'ordinateur. A un tel point que c'est devenu une passion, toutes mes nuits y passaient.
En suisse c'est pas comme chez vous: avec le bac, on peut aller où on veut, absolument pas besoin de prépa ou quoi que ce soit pour être admis dans une fac. J'ai donc décidé d'aller en polytechnique, section informatique.
Forcément il me manquait à peu près 5 ans de bagage en maths / physique. Je me suis planté, grave. Et j'ai persévéré, mais je me suis encore plus planté. Finalement j'ai fait un stage d'une année dans une boîte en tant qu'informaticien apprenti.
Ca m'a achevé. J'ai rompu avec ma copine avec qui ça allait super bien depuis le gymnase, et je mettais plus le nez dehors.
Re-dégoût, je pouvais plus voir un écran en face sans avoir l'impression de perdre mon temps. Toutes les équations, tous les codes et tous les calculs me paraissaient d'une futilité monstrueuse et complétement chiante...
Donc re-virement, j'ai réintégré l'université (fac), section littéraire. Maintenant j'en suis là, ça fait deux ans que j'ai comme branches principales histoire de l'art et philo.
Et je suis heureux, et j'ai même repris le violoncelle :)

En fait la moralité (ma moralité personnelle) est la suivante: après un dégoût face à la subjectivité à outrance des branches littéraires, j'ai été faire un tour de l'autre côté des choses. Et en trois ans de branches scientifiques et d'informatique intense, je me suis rendu compte à quel point c'était plat et inintéressant. Connaitre une loi de la thermodynamique me fera réussir mon examen, mais moi ça me touche pas. Etudier une oeuvre d'art ou une pensée philosophique me procure beaucoup plus de plaisir et d'intérêt. Mais ça c'est purement personnel, parce que je suis littéraire à la base et d'autres penseront exactement l'inverse.
Le seul point crucial c'est qu'au bout de mon expérience scientifique, malgré le niveau que j'avais malgré tout réussi à atteindre, j'avais l'impression de passer à côté de tout ce qui me semblait nécessaire à ma culture. Le fait de perdre toute notion historique, de pas avoir la moindre sensibilité littéraire et de perdre tout intérêt à aller voir un spectacle, une expo ou un monument juste parce que j'y connaissais rien m'a horripilé et m'a fait me rendre compte à quel point j'étais déconnecté de la réalité !

Bon j'arrête l'autopsychanalyse...
Si la science est absolument nécessaire et fabuleuse pour notre monde, il y a au moins 17 siècles qui auraient jamais pu se dérouler comme ils l'ont fait si il n'y avait pas eu des gens qui s'étaient posé des questions fondamentales qui ont débouchées sur la philo. Que la science aie pris le relai pour aborder ces questions depuis deux siècles, d'accord. Mais la pluralité des points de vue et la richesse littéraire auront toujours leur places face à la rigeur des formules et des équations !

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Intermezzo
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Message par Intermezzo » mar. août 29, 2006 5:48 am

Oula.. je crois que tu vas gagner la palme du post le plus long.. et censé ! :D
En tout cas, ton histoire est un bien bel exemple !
"La musique, c'est du bruit qui pense." Victor Hugo

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Emmanuel B.
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Message par Emmanuel B. » mar. août 29, 2006 11:50 am

Interessant ton parcours Soko, au moins tu auras eu une vision des deux cotés de la barrière de la "mentalité" littéraire et scientifique que l'on veut toujours opposer, à tort à mon avis.
Mais l'important c'est de faire ce qui nous parle à nous même et si tu as trouvé ta voie, c'est bien l'essentiel. :)

Cependant, ta vision de la science me semble, si tu permets ;) , très "scolaire". La science ce n'est pas que des équations arides. La science c'est vivant, elle est toujours en mouvement, ce qui a été démontré peut toujours être remis en cause, ou amélioré. La science c'est la description de la réalité, mais ce n'est pas la réalité elle-même, et la nuance est importante.
L'histoire des sciences (Un domaine qui plairait à beaucoup de littéraire) montre aussi comment avance la science, et ceci a plus de valeur que les équations que l'on apprend dans les écoles, car derrière la science, il y a les hommes et les femmes (Pas assez d'ailleurs ;) ) qui la font avancer, c'est aussi une aventure humaine.
Et puis la science permet la connaissance de l'univers dans lequel nous vivons, et la nature a de quoi beaucoup nous étonner, et nous émerveiller quand on s'y interesse.

La science ne peut pas remplacer la philosophie. En fait, en elle même, la science est neutre, et elle a besoin de philosophie, c'est d'ailleurs pour ça qu'il existe l'épistémologie (La philosophie des sciences). D'ailleurs l'histoire des sciences nous apprends que les savants de la grèce antique étaient aussi des philosophes, alors qu'à l'heure actuelle, la formation scientifique n'a pas forcément le baggage philosophie qui devrait être enseigné, sauf pour ceux qui le font de leur propre chef.

Tout ça pour dire, que l'on a tort d'opposer littéraire et scientifique, les deux domaines sont complémentaires et très interessants et pour moi une personne accomplie devrait avoir une connaissance (Pas forcèment approfondi) dans les deux domaines, et la philosophie fait le lien entre les deux.

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Message par soko » mar. août 29, 2006 11:44 pm

bien sûr !
bien sûr... c'est pour ça que j'ai modéré en précisant bien que MOI j'étais littéraire, mais que certains avaient la même sensibilité du côté scientifique ! Cela dit, le dernier reproche imbattable qu'il reste face aux science, c'est de dire ok, on fait des progrès, on explique de mieux en mieux notre nature, notre monde etc. On pourra même certainement un jour TOUT expliquer. Mais même en poussant très très loin, dire comment quelque chose fonctionne ne remplacera jamais la sensation de le vivre. C'est le gros noeud de l'épistémologie et de la philo de l'esprit à l'état actuel: je peux, si je suis neurophysicien émérite et que j'ai une science infinie expliquer COMMENT mon cerveau et mon corps travaillent quand je joue du violoncelle. Mais le fait de le faire et d'y prendre plaisir ne s'écrira jamais en équations, et tant mieux :)

Un autre truc qui m'a frappé durant mon parcours, c'est qu'en école polytechnique (en Suisse ça veut dire école de sciences dures et ça ne comprend rien d'autre), après les cours chacun était comme libéré du boulot et pouvait enfin se divertir. Il y a une vraie séparation entre le travail (la science), et les loisirs, ce qu'on fait à côté. Même ceux qui prennent du plaisir à étudier connaissent bien cette rupture.
Dans les domaines littéraires je trouve que c'est bien différent: je sors des cours et j'ai l'impression de continuer à travailler. En allant voir une expo, en lisant un livre, en observant les gens sur la terrasse d'un bistrot, en allant au cinoche. Tout se mélange, tout se confond, je vis mes études jour et nuit. L'informaticien qui fait la même chose, je vous laisse imaginer le résultat, et la richesse intellectuelle du mec, tout génie qu'il soit devant son écran.

Bon, ca me dérange d'écrire ce que je suis en train d'écrire et ça a pas sa place là. C'est juste un partage d'opinion que pourrait peut-être comprendre Eos et qui pourrait lui faire voir à quoi "sert" la philo, et les branches qui développent un esprit critique de manière générale.
Quelle chance vous avez d'ailleurs en France, l'enseignement de la philo et de la dissertation se fait dans ce sens là. Ici, selon les profs c'est vraiment du bourrage de crâne pur et dur...