Voulant acquérir un violoncelle d'étude, et au vu et su d'une vente publique de divers instruments dans cette ville, j'ai pris le parti de m'y rendre...histoire de voir. Et j'ai vu.
Parmi plusieurs centaines de violons, archets, contrebasses et alti en vente, tous de très bonne facture mais visiblement abandonnés à leur sort depuis des décénnies, croupissaient trois dizaines de violoncelles. Il s'agissait de Mirecourts, Laberte-Humbert ..., des instruments anciens, de toutes origines.
Ils étaient tous dans un état déplorable.
Autour d'eux virevoltaient des professionnels de la vente, armés d'appareils bizarres et d'endoscopes pour jauger l'intimité de ces merveilles ésseulées.
La Chine était amplement représentée par des groupes (troupes ?), visiblement organisés en équipes.
D'un oeil sûr tout ce monde évaluait le coût des restaurations, et donc le vénal bénéfice corollaire.
S'il est heureux de savoir que certaines de ces merveilles (achetées entre 300 et 6000 €, pour la plupart) vont ressusciter, je n'ai pu m'empêcher de songer à leur triste condition d'aujourd'hui.
Bien que disposant des fonds nécessaires à certaines des adjudications, devant ce poignant spectacle j'ai vite tourné les talons afin d'aller visiter cette splendide région d'Auvergne. La belle cité de Vichy ne méritait d'être dépositaire de ce triste moment...
