classique et marketing

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Madame Irma
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classique et marketing

Message par Madame Irma » lun. nov. 07, 2005 1:03 pm

ca rejoint un peu un débat lancé sur le forum bla bla et qui a dégénéré sur le foot (mea culpa!!)


LA CULTURE
Le Classique se fait glamour
Pour capter un public de non-initiés, les grandes maisons de disques misent de plus en plus sur le physique et le look des interprètes. Une tendance qui inquiète Rostropovitch.
PAR NICOLAS D'ESTIENNE D'ORVES
[05 novembre 2005]


Le ténor Roberto Alagna entonne Petit Papa Noël sur le plateau de la «Star Ac'» et enregistre chez Deutsche Grammophon les plus grands succès de Luis Mariano ; le chef Valery Gergiev est habillé par Ermenegildo Zegna ; la soprano Patricia Petibon chante avec Florent Pagny Guide Me Home de Freddie Mercury ; Renée Fleming s'affiche pour Rolex tandis que sa consoeur Anna Netrebko rayonne au lancement de la boutique Vuitton...



D'une manière générale, l'image des artistes classiques est en train de changer : moins d'austérité, plus de sensualité. Familiers des lecteurs de Diapason, ils doivent maintenant rallier ceux de Gala, obéissant à trois commandements : «starisation», «peoplisation», «glamourisation».



Tentative de démocratisation d'un art élitiste ? Ou uniformisation du marketing culturel, qui entend tout mélanger par souci de rentabilité ? Bref : ouverture ou fusion ?



«Nous n'avons pas les budgets promotionnels des stars de la pop, alors il faut frapper juste, remarque Ute Fesquet, chef du marketing international et de la promotion chez Deutsche Grammophon. Nous avons envoyé Anna Netrebko dans une émission de jeu très populaire de la télévision allemande ; dans les deux mois qui ont suivi sa diffusion, 70 000 disques se sont vendus !»



«Le classique repose sur un répertoire à 80% interchangeable avec des compositeurs morts, explique François Rouffeteau, chef de produit chez EMI Classics. Il faut donc convaincre le public de racheter une énième version de telle ou telle oeuvre.»



Dans cette course obligée à la part de marché, on ne mise plus seulement sur l'interprétation, mais sur l'interprète, son talent, son physique.



«Des artistes comme la violoniste Anne-Sophie Mutter rechignent à donner des interviews télévisées, dit encore Ute Fesquet, mais c'est aujourd'hui indispensable.»



«On vit dans une époque de l'image, poursuit François Rouffeteau, et la dimension visuelle est absolument et sociologiquement indéniable. Callas a été une des premières à l'avoir compris.»



Désormais - cela n'enlève rien à leur légitimité musicale - on nous vend les yeux d'Hélène Grimaud, les lèvres de Renée Fleming, le décolleté d'Angela Gheorghiu, la mèche de Yundi Li, la crête de Nigel Kennedy, les amours orageuses de Laurent Korcia (avec Julie Depardieu)...



«On demande beaucoup aux artistes classiques, remarque Arièle Butaux, productrice à France Musique. A défaut d'être brillants, il faut au moins qu'ils soient drôles, qu'ils aient le répertoire qui plaît et le potentiel médiatique. Et ce qui est certain, c'est qu'au XXIe siècle, Clara Haskil (pianiste roumaine géniale mais au physique passablement ingrat, NDLR) n'aurait pas fait carrière !»



«A talent égal, ironise-t-elle, une jolie fille aux yeux bleus primera sur une mocheté aux cheveux gras. La preuve par l'absurde, ce sont les pochettes de chez Naïve, qui illustrent Vivaldi par des photos de sublimes mannequins.»



Le public achèterait donc moins une musique qu'un regard, un sourire ?



«C'est ne pas faire confiance aux gens, rétorque François Rouffeteau, mais c'est le rôle des artistes de nous faire rêver.» On peut toutefois se demander si certains ne versent pas dans le narcissisme.



«Les artistes classiques n'ont pas à se draper dans leur dignité ou leur intégrité, dit encore Rouffeteau. Prenez Nigel Kennedy, il est rebelle, iconoclaste, mais il a avec le public une relation chaleureuse, rigolote et déconnante. C'est le personnage qui plaît, tout autant que les oeuvres. Et si certains le trouvent vulgaires, ils n'ont qu'à fermer les yeux !»



Le fait est que les résultats sont là : quand la vente moyenne d'un disque classique s'endort à 3 000 exemplaires, ceux de Nigel Kennedy ou de Cecilia Bartoli s'envolent vers les 100 000. Mais ils ont derrière eux la force de frappe des majors (Emi pour Kennedy ; Decca, donc Universal, pour Bartoli), qui réalisent 72% des ventes de classiques en France.



Un rapport sur la situation du disque classique en France, remis au ministre de la Culture Jean-Jacques Aillagon en décembre 2003, stigmatisait les services marketing des majors, qui ont pris «une place considérable» au détriment des services artistiques.



Fini de parier sur un artiste et de le laisser mûrir quinze ou vingt ans. Il faut des stars, hic et nunc. Pour peu qu'un jeune chanteur ait de la voix, il devra chanter tout... et tout de suite. On lui fait croire qu'il le peut, il s'y brise les cordes.



Pour éviter ces mauvais placements, les majors préféreront des valeurs sûres, comme le cross-over, c'est-à-dire la «production de pièces de musique classique interprétées par des artistes de variétés».



«D'une manière générale, estime Arièle Butaux, il y a une confusion des genres qui nous fait prendre Arielle Dombasle pour une cantatrice et André Rieu pour un violoniste classique. Le but des maisons de disques n'est pas de faire du prosélytisme mais du profit.»



Ce à quoi Rouffeteau rétorque : «Il ne faut pas être méprisant ! Si les braves gens pensent écouter du classique avec André Rieu, ou de l'opéra avec Florent Pagny, faut-il pour autant convoquer Robespierre ou Saint-Just ?»



Mais, dans une société de consommation où 38% de la vente de disques se fait en hypermarché (donc sans conseils) et 36% dans les Fnac et autres Virgin (donc presque sans conseils), le danger n'est-il pas de tout mélanger et que le public non initié ne s'y retrouve plus ? Quelle différence, pour lui, entre Andrea Bocelli et Luciano Pavarotti, s'ils sont vendus de la même manière ? Toutefois, cette confusion ne survit pas à l'expérience du live. Et c'est là la grande différence avec les météores de la variété : les artistes classiques se forment sur scène, en contact avec le public, et le disque n'est qu'un relais.



«Les gougnafiers, ce sont les maisons de disques, mais la scène ne ment pas, conclut Thierry Beauvert, directeur de France Musique. Une chanteuse aura beau être la plus belle sur ses pochettes et aller chez Drucker un dimanche après-midi, ce n'est pas ça qui fera prendre la mayonnaise une fois en scène. De même, les pianistes qui sont des machines à doigts ne durent pas longtemps. Les stars Kleenex sont éphémères.»


Rostropovitch : «Je suis inquiet»Le regard d'un sage sur des glissements fâcheux.

Propos recueillis par Jacqueline Thuilleux
[05 novembre 2005]


Son violoncelle a rayonné pendant soixante ans, et pour le public, celui qu'il surnomme affectueusement Slava est un emblème d'énergie indomptable. A 78 ans, il continue de se battre pour la musique et pour les jeunes artistes. Témoin, ce concours Rostropovitch *, créé en 1977, qui voit affluer à Paris le meilleur de la jeune garde mondiale du violoncelle. Des journées d'intense concentration pour le jury, pendant lesquelles le maître s'interroge et prend le pouls de la nouvelle vague.


Le Figaro Magazine - Que pensez-vous de la médiatisation intensive de certains artistes encore fragiles ?
Mstislav Rostropovitch - C'est une question très grave. Dans ma jeunesse, notre popularité n'était pas le fait de la presse mais du bouche-à-oreille après des concerts qui avaient marqué. Les réputations se faisaient sur le tas, à la force du poignet. Et non sur un joli physique, des attitudes à la mode et des exigences financières accrues. Je me souviens que, quand mon père est mort à Orenbourg, je jouais avec des chanteurs et je gagnais 70 roubles, l'équivalent de 100 grammes de beurre par concert !


Où est le danger ?
Je trouve d'abord dommageable que les grands interprètes classiques s'adonnent à la musique populaire pour vulgariser leur image. Ce sont des glissements fâcheux. En ce qui concerne les jeunes, ils sont obligés de se disperser pour faire face aux multiples obligations liées à l'échafaudage de leur profil médiatique. La pochette du CD semble plus importante que le contenu ! C'est préjudiciable à la constitution d'un répertoire, et à une vraie réflexion. A mes débuts, même si le succès est vite venu, je ne faisais que travailler, et aujourd'hui encore la musique occupe 90% de ma vie. Je lis la nuit.


Comment résister aux diktats du monde moderne ?
A vrai dire, je suis inquiet, car aujourd'hui tout se bâcle. Il devient difficile de réfléchir au sens d'une musique quand règne la course aux contrats et aux avions. Mais peut-être ne peut-on plus mêler le style de vie actuel avec le rythme intérieur de la musique sérieuse. On n'a plus le temps d'attendre, et cette attente, justement, donnait son prix aux choses, avant qu'il suffise de presser quelques boutons pour avoir réponse à tout, mais en fait à pas grand-chose.


Vous demeurez très attaché à votre concours parisien ?
Le nombre des candidats augmente d'année en année. Cette année, ils sont 95 retenus sur les 211 inscrits lors des présélections à Tokyo, Washington, Moscou et Paris, dont 23 Français (pour mémoire, le premier lauréat en 1977 fut Frédéric Lodéon, NDLR). Les grands concours font progresser, même si les prodiges qu'ils révèlent parfois s'éteignent ensuite, par le fait d'une sélection naturelle à laquelle nous ne pouvons rien. Ils permettent à ces artistes du monde entier de s'entendre les uns les autres. Quand j'ai passé le concours de Prague en 1950, je me souviens que lorsque nous nous échauffions avant les épreuves, rien qu'en quelques coups d'archet, on pouvait définir l'origine du musicien. Cette spécificité des styles nationaux a certes diminué, mais la qualité globale y a gagné, chacun attrapant le meilleur de ce qu'il découvre chez l'autre.


Quelle force vous pousse dans votre combat ?
J'ai toujours eu envie d'entendre ceux qui termineront l'oeuvre que j'ai entamée ; et j'ai toujours voulu être un homme de l'avenir. Je me suis battu sans compter pour arracher des oeuvres aux génies que j'ai eu la chance de croiser, car le violoncelle a longtemps été le parent pauvre du violon. Combien j'en veux aux contemporains de Mozart qui n'ont pas su lui extorquer une oeuvre pour mon instrument ! Beethoven nous a, lui aussi, peu gâtés, tout comme Brahms. Moi, je suis fier d'avoir obtenu des pièces essentielles de Prokofiev, Chostakovitch, Britten, Lutoslawski, Dutilleux et de bien d'autres. Le répertoire du violoncelle s'est ainsi enrichi d'une soixantaine de titres qui me sont dédiés et dont beaucoup sont des chefs-d'oeuvre, comme Tout un monde lointain de Dutilleux.


Etes-vous toujours attaché à la direction d'orchestre ?
Plus que jamais. J'ai toujours adoré cela et particulièrement l'opéra, depuis que j'ai dirigé Eugène Onéguine en 1967 au Bolchoï. Avec mon épouse, Galina Vichnevskaïa, c'est un demi-siècle d'amour pour l'art lyrique parcouru ensemble. Mais cette année est particulièrement importante pour moi, car elle marque la célébration de la naissance de Chostakovitch, mon maître et ami vénéré. Je continue à me battre pour lui, comme je l'ai fait en Russie à une époque où j'organisais des festivals de ses oeuvres à Edimbourg ou Washington. L'Orchestre de Paris le joue cette année. Et il y a également des célébrations à New York, San Francisco, Londres. Pour ma part, je dirigerai la Khovanchtchina de Moussorgski dans la version de Chostakovitch.


Vous entendra-t-on bientôt jouer ?
Je ne sais pas. Je suis pris tous les jours de l'année prochaine. Au Bolchoï, par exemple, j'ai des répétitions immenses. Je n'ai guère le temps d'ouvrir mon étui. D'ailleurs, je n'en ai jamais été l'esclave. Je ne prends jamais mon instrument sans savoir ce que je dois en obtenir ce jour-là !

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cellosoleil
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Message par cellosoleil » mar. nov. 08, 2005 2:56 pm

Bravo Blandine et merci. Revue de presse passionnante.
Bien sûr que c'est débile cette mode de confondre Gala et Diapason (mais dis, c'est vrai, Laurent Korcia et Julie Depardieu ? J'savais pas ! :lol: )
Pour ma part, dans MA bibliothèque, j'ai relégué André Rieu en "variété instrumentale", hors de question de le mettre avec les interprètes de musique classique et j'attends que les vieux CD soient HS pour les jeter, hors de question aussi d'acheter son répertoire. Quant aux petits vieux qui le réclament, je leur donne Capuçon, Korcia, Menuhin et les autres ... personne n'est venu se plaindre !
Voilà ma contribution !

Madame Irma
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Message par Madame Irma » mar. nov. 08, 2005 3:40 pm

il y a un sketch de Laurent Gerra super marrant , "les quatre saisons" où il imite un animateur télé qui reçoit des personnalités et leur hobby : Ingres et son violon, je ne sais plus qui et quoi, et André Rieu et sa bande son ; ca me fait toujours rire. Mais j'aime bien Laurent Gerra.

A part ça, je ne crache pas sur Gala ou match quand je vais chez le médecin ou le dentiste, mais il ne faut pas tout mélanger!

Cellomees
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Message par Cellomees » mar. nov. 08, 2005 4:42 pm

sincèrement, merci bh, de partager avec nous tes découvertes, tes lectures et tes interrogations!

mais je suis tout de même un peu sceptique sur ces articles:

- Devoir vendre son art, faire la queue, qui chez Drücker, qui chez Fogiel, et que sais-je encore, ça doit être une corvée pour bon nombre d'artistes, que ce soit pour un écrivain, un chanteur populaire, un acteur, ou un musicien du répertoire classique. Pourquoi ce dernier y aurait moins droit que les autres? Je ne vois pas pourquoi l'un devrait moins se consacrer à sa mise en scène médiatique que l'autre. Et puis, laver régulièrment ses cheveux n'a jamais fait de mal à personne! Mais certes, comme dans tout, il y a évidemment une question de dosage.

-Pourquoi la musique classique doit elle être traitée comme un plaisir uniquement accessible à un cercle restreint d'érudits mélomanes avertis, considérés comme seuls capable d'en apprécier la beauté? Et bien moi, j'avoue, je n'y connais pas grand chose à la musique classique, mais j'aime bien, je m'y intéresse et j'essaie d'apprendre au fur et à mesure. Mais je suppose que ma CD-thèque est de piètre qualité (y'a pas André Rieu, je vous rassure!). Et j'avoue aussi que je ne sais pas toujours comment je dois procéder pour préférer un interprète plutot qu'un autre. Est-ce pour autant que je n'y ai pas droit, à la musique classique?
Et qui sais, si la boule sympatho-rebelle de Nigel Kennedy fait vendre les quatre saisons à l'hypermarché, peut-être que cela permet à certains de décourvir la musique classique?
bref, si la médiatisation permet d'élargir le nombre d'intéressés de cette musique, je ne suis pas entièrement contre.

Madame Irma
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Message par Madame Irma » mar. nov. 08, 2005 5:02 pm

salut cellomees,

Que les musiciens fassent leur promotion, ils auraient tort de s'en priver, mais si Alagna va VRAIMENT à la star ac (je n'ai pas la télé donc je ne sais pas si c'est vrai) pour chanter petit papa noel, je trouve que c'est affligeant et je ne suis pas sure que ca donne une super image de lui. Quant à Pagny, je me souviens avoir vu une interview de nathalie dessay morte de rire qui disait que pagny était bien mignon d'appeler son album de reprises de classiques de l'opéra "baryton" mais que, comme il est ténor, ca faisait un peu désordre.
Bref, je pense que ca dépend du média choisi pour faire sa pub.

Ensuite, je suis d'accord : le classique ne doit pas etre réservé à une élite. Sur un autre forum musical, j'ai demandé aux gens ce qu'ils avaient pensé du Brahms de renaud capuçon-nicolas angelich, et là : pugilat sur le thème de savoir quelle est la bonne version de ces sonates jusqu'à ce que qqun dise : la bonne version, c'est celle que tu aimes.

En l'occurrence je n'aime pas trop nigel kennedy et plus généralement, je pense que l'oreille s'auto-éduque progressivement même si "des goûts et des couleurs". Personnellement je trouve qu'il n'y a pas plus chiant que le clavecin et les cantates de bach m'assomment ... chacun son truc. Je n'ai pas une CD-thèque de folie mais j'emprunte bcp à la bibliothèque ce qui me permet d'ailleurs de comparer les versions d'une même oeuvre.

Quant à faire connaitre la musique classique, la meilleure façon serait à mon avis de diminuer significativement le prix des concerts, et d'y emmener les enfants scolarisés dès leur plus jeune âge.
Ha, si j'étais au pouvoir, j'en ferais des choses bien!! :D

PS : concernant le shampoing : moi même je me lave régulièrement les cheveux et même, je me coiffe tous les matins! :lol:

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JBap
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Message par JBap » mar. nov. 08, 2005 5:38 pm

... mais comment veux-tu diminuer le prix des billets alors que la plupart des concerts sont deja deficitaires ? Je c pas si tu es professionnel de la musique, mais ca devient de plus en plus dur de trouver une place d'orchestre ou de prof, si en plus on reduit les prix des billets (vu que le gouvernement reduit deja les budgets de la culture), c'est la mort des concerts... et franchement, pour ceux qui ont pas trop les moyens, ya pleiiiin de concerts gratuits ou presque (qq euros) ! Enfin je parle malheureusement de Paris, car c'est plus rare en province (je crois).
Sinon, oui, Alagna a vraiment chante a la Starac Petit papa noel (il a sorti un cd de noel avec ca). Et bien pourquoi pas apres tout ? Luis Mariano l'a fait avant lui, et Alagna est meilleur chanteur que lui... si apres ceux qui regardent la starac vont a la fnac et demandent d cds d'Alagna, tant mieux, c mieux que d'acheter le dernier cd d'Elodie !! Bon, concernant Pagny, la... ceci dit, fait hilarant, j'ai vu une emission sur C+ ou ils etaient alles a la sortie de l'Opera Bastille avec un balladeur CD et le cd de Pagny pour le faire ecouter au public sortant. Et bien tous (enfin ceux qu'ils ont passe a la tv), y compris les "erudits" (ils leur demandaient leur metier), trouvaient ca tres bien jusqu'a ce qu'on leur montre la pochette du disque !!
Ensuite, tu dis, et je suis d'accord, que la musique "classique" ne doit pas etre reservee a une "elite"... mais comment la populariser, sinon par les memes canaux que les autres musiques ? Et en quoi cela la salit-elle ? Nigel Kennedy par ex fait (je pense) enormement pour la popularisation de la musique "classique". En effet, ses cd de Vivaldi sont tres mediatises, mais il a fait un produit de qualite, avec (excusez du peu) comme orchestre le philharmonique de Berlin !! Si les gens n'ont pas les moyens de juger ce qui est de qualite ou non (car aucun moyen de comparer etc), c'est a nous, musiciens, de mediatiser uniquement des produits de grande qualite. Et tant mieux si l'interprete est un top modele !
Enfin, je te rejoins sur la necessite pour les profs d'emmener leurs eleves aux concerts des le plus jeune age . Mais il faut que ca soit adapte a leur age, ce que fait l'ONF, le philar, l'orchestre de Paris... pardon je n'en c rien pr la province encore une fois. Il faudrait encore plus developper cela, je suis d'accord !

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Message par Madame Irma » mar. nov. 08, 2005 5:54 pm

je voulais évidemment dire qu'il faut plus subventionner les orchestres, au lieu de donner des subventions à l'association des amis de la vache sauvage du Limousin ou des philatélistes du bas-berry. En effet à Paris il y a bcp de concerts pas chers, j'en profite d'ailleurs, mais en province c'est très limité.
Pour ce qui est de faire découvrir le classique à un maximum de gens, je préfèrerais un nivellement par le haut (style le travail de casadesus à Lille) que par le bas (aller chanter à la star ac dont le public s'intéresse surtout à la nouvelle coiffure de jennifer, je pense. Quant au choix de petit papa noel ca me laisse rêveuse!!).

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Message par JBap » mar. nov. 08, 2005 6:42 pm

Et bien justement, pourquoi ne pas aller chercher ce public-la et essayer de l'eveiller ? Au passage, je ne manque jamais la starac (sauf cette annee, etant en echange aux usa en ce moment !), et sous un tas de conneries, g pas honte de dire que g vu de tres beaux moments musicaux (notamment l'annee derniere avec Sophia) ! Je te trouve tres meprisante quant aux gens adeptes de la societe de consommation (que je suis parfois !) ! :lol: au fait, pourrais-tu donner d precisions sur ce que fait Casadesus a Lille (qui, au passage, est un chef pr moi et bcp d'autres... comment dire... de 2nde zone) ? Car je ne comprends pas tres bien ce que tu entends par "nivellement par le haut"... ce que moi je disais, c que c en fait une bonne idee d'aller chercher les neophytes la ou ils se trouvent, en leur parlant le langage qu'ils comprennent ("apprivoiser"... cf Le Petit Prince avec le renard), pour ensuite leur apprendre une autre langue... non ?
Quant a la repartition des subventions, je ne suis pas assez qualifie pour en parler je pense. Mais chacun a le droit de monter l'association qu'il veut a propos de ce qu'il veut et d'obtenir d subventions, c ca la democratie ! pas de mepris pr les agriculteurs ou les philatellistes svp, je pense pas que ce soient eux qui bouffent le gros du budget de la culture... :wink:

Madame Irma
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Message par Madame Irma » mar. nov. 08, 2005 7:02 pm

http://www.contribuables.org/custom/fic ... 003_01.pdf

je ne sais pas si le lien va marcher.

"chacun a le droit de monter l'association qu'il veut a propos de ce qu'il veut et d'obtenir d subventions,"

certes mais le budget de l'Etat n'étant pas extensible à volonté il me parait plus utile d'établir des priorités : médecins sans frontières plutôt que les vaches du limousin, par exemple.

de retour demain pour la suite.

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Message par JBap » mar. nov. 08, 2005 7:10 pm

oui mais pourquoi plus orchestre que vache du limousin ? Va donc essayer de convaincre les type de gens qui adherent a ce genre d'associations... c moins important pr eux, c tout ! Nous n'avons pas plus de droits qu'eux... alors oui, plus pour medecins ss frontieres ca c sur, mais au fond de quel droit demanderions-nous plus pr un orchestre qu'autre chose ?

nanar
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Message par nanar » mer. nov. 09, 2005 2:21 am

moi ça m'embète
j'aime pas la musique Classique :cry:

par contre j'aime la musique

les concerts c'est cher ok!mais je suis pas convaincu qu"emminem" soit vraiment gratuit ! idem pourla variété ou ce que vous voulez comme style ! il me semble que c'est trop facile d'assimiler la question de l'argent et l'absence de public.
allez je me demande parfois si le classique a encore quelques racines dans notre société contemporaine ???? bon, dit comme ça c'est polémiste, j'en conviens ! mais il y a des jours où je me demande si ce courant musical (le classique) n'est pas en train de devenir ce que le latin est aux langues vivantes ! :wink:
bon c'est vrai, les expériences de l'orchestre de lille et de casadessus, les rita mitsouko et les concerts lamoureux sont de bons contres exemples de mes questions ! mais quand même...

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Message par JBap » mer. nov. 09, 2005 2:59 am

Crois-moi, qd tu vis a Paris et que tu baignes ds le milieu musical "classique", t sur que c pas pret de devenir une langue morte ! :wink:

nanar
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Message par nanar » mer. nov. 09, 2005 8:03 pm

JBap a écrit :Crois-moi, qd tu vis a Paris et que tu baignes ds le milieu musical "classique", t sur que c pas pret de devenir une langue morte ! :wink:
:lol: :lol: :lol: :lol: :wink:
y a tant de vieux à paris??????????????? :lol: :lol: :lol: :lol: :lol: :lol:

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Message par Madame Irma » jeu. nov. 10, 2005 9:51 am

au concert, on dirait bien : dès qu'un mouvement est terminé, toute la salle tousse, se mouche, se racle la gorge... :evil: !!

lorill
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Message par lorill » jeu. nov. 10, 2005 11:03 am

vaut mieux entre le mouvements qu'en plein milieu, non ? :shock: