Bonjour à tous,
Publiée en 1994 par P.J. Tonger, Köln, l'édition de cette sonate a oublié de spécifier la bonne hauteur des notes. Il manque un 8ve bassa de la mesure 9à 16. J'ai remarqué la même erreur sur ILMSP.
C'est curieux que personne ne l'ait signalé à l'éditeur depuis 1994.
Helene LIEBMANN grande sonate pour violoncelle et piano
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- JBap
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Re: Helene LIEBMANN grande sonate pour violoncelle et piano
Ce n'est pas une erreur, c'est une ancienne notation, je viens de regarder. Il n'y a pas que les mesures 9 à 16, mais toutes les mesures en clé de sol sont à lire une octave en-dessous. Certains éditeurs avaient pour habitude d'écrire en clé de sol une octave au-dessus dès qu'il s'agissait d'un matériau thématique. On retrouve encore de nos jours cette pratique dans les éditions des symphonies de Bruckner, il vaut mieux déchiffrer avant la première répétition
Les critiques sont comme les eunuques : ils savent, mais ne peuvent pas. S. Guitry
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Re: Helene LIEBMANN grande sonate pour violoncelle et piano
Un grand merci, Jbap, pour cette précieuse information. J'ignorais cette pratique.
- JBap
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Re: Helene LIEBMANN grande sonate pour violoncelle et piano
De rien Je crois que cela vient du fait qu'on n'écrit en clé d'ut 4 que depuis quelques dizaines d'années dans les partitions de violoncelle, et avant, pour le confort de lecture, dès que ça allait un peu plus haut, on écrivait en clé de sol pour éviter trop de lignes supplémentaires en clé de fa, mais il fallait lire une octave en-dessous.
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Re: Helene LIEBMANN grande sonate pour violoncelle et piano
Cela n'empêche pas de noter qu'il faut jouer une octave en dessous en utilisant 8 sous la clé de sol.
Les partitions vocales du ténor utilise la clé de sol avec le 8 placé sous la clé, ce qui permet d'indiquer au lecteur la tessiture entendue.
Pour une édition moderne, 1994, il me semble curieux, de ne pas utiliser la notation actuelle, ou à défaut de ne pas préciser que les parties en clé de sol sont à jouer à l'octave inférieure.
- JBap
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Re: Helene LIEBMANN grande sonate pour violoncelle et piano
Au début du siècle dernier, il n'y avait pas besoin de le préciser. Et concernant l'édition de 1994, que je n'ai pas sous les yeux, je les soupçonne de n'avoir fait aucun effort et d'avoir juste recopié l'édition qu'on voit sur imslp.
Et sinon, il s'agit de respecter une forme de tradition, comme je peux le constater avec Bruckner, qui au fil des éditions ne change toujours pas ces passages écrits une octave au-dessus sans précision de le jouer une octave en-dessous.
Et sinon, il s'agit de respecter une forme de tradition, comme je peux le constater avec Bruckner, qui au fil des éditions ne change toujours pas ces passages écrits une octave au-dessus sans précision de le jouer une octave en-dessous.
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Re: Helene LIEBMANN grande sonate pour violoncelle et piano
On peut trouver sur IMLSP des exemples utilisant cela, mais cela ne concerne que certaines 1ères éditions
Peut-on dire que c'est une "forme de tradition" ? Peut-être pas car la clé d'ut 4ème est pourtant bien utilisée au XIXème pour les parties de violoncelles, comme l'atteste de nombreuses partitions. On peut prendre comme exemple 2 pièces du répertoire du XIXème : le manuscrit du concerto pour violoncelle de Marie Jaëll et la Sonate Titus et Bérénice de Rita Strohl éditée en 1898 chez Enoch. Les compositeurs et compositrices utilise bien la clé d'ut 4ème dans les parties de violoncelles.
A mon humble avis, et cela n'engage que moi, c'est un usage dépassé qui perdure chez certains éditeurs et n'a plus lieu d'être de nos jours.
- JBap
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Re: Helene LIEBMANN grande sonate pour violoncelle et piano
Oui, assorti à la paresse (et l'économie) de faire une vraie nouvelle édition. Reste qu'il faut le savoir, et ne plus être surpris.e lorsqu'on rencontre un passage anormalement haut en clé de sol par rapport au reste
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Re: Helene LIEBMANN grande sonate pour violoncelle et piano
Oui, grâce à toi, la communauté de violoncellistes qui consulte ce Forum le sait maintenant.
On retrouve le même procédé dans la partition du trio d'Helene Liebmann, édité par TONGER.
Instinctivement, on transpose à l'octave inférieure, mais au prix d'achat des partitions on aimerait ne pas avoir à transposer au prétexte d'un usage ancien que la plupart des éditeurs ont abandonné.
Je suis curieuse de voir la partition de la transcription de cette sonate pour l'alto, édité par FURORE.